vendredi 17 novembre 2017

37. Acclimatisation

Bonjour! Aujourd’hui, je souhaite vous parler de mon... Comment? 
Oui, notre chien est arrivé. 
Oui, il est génial. 
Oui, Nicolas l’a déjà adopté, et l’inverse aussi. 
Oui, le chien est beau. Et intelligent. 
Non, il ne lave pas la vaisselle.
Oui, il faut adapter le rythme.
...

En deux semaines, j’ai eu droit à beaucoup de questions quant à notre nouvel animal domestique. Je suis content si les gens demandent comment ça va. Les collègues, des connaissances, les gens dans la rue et même la famille, tout le monde veut tout savoir sur le chien. J’ai eu plus de questions sur Winny en quinze jours que sur Nicolas en une année... Je consacre donc cette publication à notre nouvelle vie avec Winny. 

Rassurez-vous, je ne changerai pas le nom du blog de « Nicolas, autiste » en « Winny, chien d’accompagnement pour autiste ». Pour moi, Nicolas reste et restera au centre!

Je suis très content d’avoir pu accueillir Winny chez nous. C’est impressionnant comme Nicolas à changé en quelques jours! Au bout de deux jours avec Winny, Nicolas a commencé à prononcer des phrases!!! « Non, touche pas à mes jouets ! » et « Laisse ça, c’est à moi! » sont deux phrases types. Les labradors sont très joueurs, et Winny est particulièrement joueur. Et Nicolas aligne ses jouets sur la table basse du salon, juste à la bonne hauteur pour que Winny puisse les renifler.

Nicolas pousse donc loin Winny qui reste, lui, stoïque. Du coup, Nicolas arrive à toucher une matière différente - le poil d’un chien. Il a ainsi appris qu’il n’y a rien de grave de toucher cette texture. Régulièrement, il va vers Winny et lui fait un câlin. Trop chou!

Les thérapeutes aussi s’intéressent à cet outil thérapeutique! Comment ça fonctionne, comment on le prépare, comment le diriger? Winny est le seul chien d’accompagnement pour autiste « diplômé » en Suisse romande, cela réveille des curiosités! Ce que j’aime en eux c’est qu’ils voient le tandem - en fait c’est un trio : maman, chien et autiste - comme moyen thérapeutique. Le chien tout seul ne sert à rien!

Toutes ces bonnes choses ont bien sûr un prix. Winny reste un chien même quand il ne travaille pas. Il faut du temps en plus pour les soins, une grande promenade (au moins 90 minutes) par jour, les pipis chaque 3-4 heures sauf la nuit. Francine doit caser ceci dans sa journée déjà trop chargée, j’essaie de l’aider au mieux quand je ne suis pas au travail. Je me lève donc à cinq heures pour ses besoins et me couche crevé vers vingt-deux heures après ses besoins. Fini les soirées NCIS ou Scorpion... Par contre, je prends de l’air et ai augmenté ma moyenne de pas quotidiens de vingt-sept pour cent! Mon dos me remercie!

Les premières semaines, nous sommes de plus suivis par l'école des chiens-guides à la maison afin de peaufiner ce que Francine a appris en une semaine à Bâle, et pour appliquer les nouvelles connaissances sur le terrain - notre terrain. C’est bien d’avoir ce genre de soutien mais ça demande encore plus de temps. De plus, ils exigent que nous changons des routines justement PARCE QUE nous avons le chien. Il nous sert à gérer les situations imprévues, pour cela il faut casser les routines. Ils ont raison, mais cela demande de l’énergie en plus... et des protège-ouille pour supporter les cris à Nicolas!!!

Est-ce que nous gardons le chien malgré tous les efforts à faire? Quelle question...

OUI !!!

D’ailleurs, sa médaille est gravée de son nom : Winny Antille ! Je vous le jure, on l’a reçue comme ça, nous n’avons rien fait. On ne peut donc plus s’en débarrasser !



2 commentaires:

Talaria a dit…

Bel article ;-) oui Nicolas reste au centre !

C’est vrai que le chien monopolise les réactions. Génial si si Nicolas se met à parler. ��❤️

Anonyme a dit…

Oh bravo Nicolas a prononcé deux phrases à Winny! Moments de grand bonheur je pense.