mardi 17 octobre 2017

33. Ronnie the Runner

Voici une histoire que les plus jeunes d'entre vous auront la peine à comprendre, et que les plus âgés (style génération de mes parents) ont toujours eu de la peine à comprendre... les uns parce que ça paraît vieux est invraisemblable, les autres parce que c'était difficile de comprendre l'engouement des "jeunes" dans les années 80.

Dans les années 1985-1990, bien avant internet, streaming et téléchargement, nous les "jeunes" nous sommes plantés devant la télévision (couleur bien sûr) dès que nos devoirs étaient terminés. Nous avons allumé Sky Channel sur le canal 91, la chaîne anglaise qui diffusait des clips vidéo toute la journée. 

Le sommet, c'était l'émission Sky Trax quand Ronnie the Runner a couru, suivi de son cameraman, jusqu'aux archives pour dénicher la bande vidéo avec le clip souhaité par la personne qui a appelé. Une fois le sésame déniché, Ronnie à dû courir jusqu'aux magnétos pour y déposer la cassette et appuyer sur Play. Et le tout en dessous de 60 secondes... le délire! S'il y parvenait, le téléspectateur a gagné un disque et à pu regarder le clip. Inutile de vous dire que les appelants ont crié au téléphone! Run, Ronnie, run run run!!! Et encore, et toujours! Plus il hurlait au téléphone, plus les chances de gagner étaient grandes. 

La génération de mes parents n'ont pas compris comment on a pu avoir tant de plaisir à suivre cette émission, de plus en anglais... 
Les jeunes d'aujourd'hui ne comprennent pas pourquoi c'était fun. La technique d'antan leur paraît bien ringarde. Cassette vidéo? Courir?? Pourquoi ne pas aller sur youtube voir les vidéos?
Et vous, vous n'aurez probablement pas compris le lien de mon souvenir avec Nicolas. 

Ben, c'est l'histoire qui est arrivée hier, que Francine m'a racontée toute stressée au téléphone, qui m'a fait revenir ces souvenirs de trente ans en arrière.

Hier, Nicolas a eu rendez-vous chez la logopédiste. D'habitude, sans Nicolas, le trajet se fait en 7-8 minutes. Avec Nicolas, nous planifions 20-30 minutes parce qu'il tape sur les panneaux publicitaires, observe la structure du goudron, touche chaque chiffre qu'il voit. Hier, il a battu son record de parcours : 3 minutes, et ceci sans assistance! Style Ronnie the Runner justement. Hélas...

Dès que maman lui a enfilé les baskets à la maison, Nicolas est descendu l'escalier où il nous attend d'habitude. Hier, il n'a pas attendu. Il a commencé à courir. Quand Francine avait mis ses chaussures et fermé la porte à clé, elle s'est rendu compte que Nicolas avait déjà traversé la route en courant. Elle avait 200 mètres de retard, Nicolas courait encore et à traversé deux autres routes. Il ne s'arrête pas, il ne regarde pas... il court! Et plus elle criait pour qu'il s'arrête, plus il courait vite, plus les gens se retournaient... sans toutefois arrêter Nicolas! Francine, qui fait pourtant de l'exercice régulièrement, a réussi à arrêter Nicolas devant la porte de la logo, après 5 routes traversées, dont deux routes principales!

Nicolas "the Runner" à donc réussi à boucler son parcours. Il a eu droit aux cris qu'il croyait encourageants. Par contre, il n'a pas eu droit aux lauriers du public! Quoique... il n'avait pas l'air de prendre les grondements de maman au sérieux. Et de plus il a eu droit à son heure de logopédie qu'il adore!

Nicolas a eu beaucoup de chance hier. Merci à son ange gardien!

Le prochain qui me dit qu'on peut sans autre laisser Nicolas sans surveillance un quart d'heure, je lui pète la figure...


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Coucou....

Merci pour tous tes messages encourageants...

Je suis désolée de me plaindre autant... et surtout sur ton blog.
Je m en rendais pas compte mais en me relisant c est terrible... la honte.
J ai osé le faire car je sens que vous ne me jugerez pas, vous.
Aux autres je n en parle que très peu car ils ne peuvent pas vraiment comprendre...

Je ne connaissais pas l histoire de R onnie.... mais en te lisant, j ai trouvė cela amusant...
Même si j imagine que francine a trouvé cela beaucoup moins drôle.... ������. La pauvre. Elle a dû avoir peur....

Ciao


Vanessa