mercredi 14 juin 2017

18. Un rêve...

J'ai fait un rêve. C'était un beau rêve :




Dehors, le soleil radieux ravit les gens qui sont tous de bonne humeur. Quelques arbres offrent de l'ombre aux gens pour qu'ils n'aient pas trop chaud. A l'intérieur, la salle du restaurant est pleine à craquer, mais cela ne semble déranger personne.

Le buffet auprès duquel les gens se servent est simple mais bon. Chacun se sert de ce qu'il veut, il n'y a pas d'excès, pas de gaspillage, il y en a assez pour tout le monde. Et tout le monde fait patiemment la queue, personne n'essaie de dépasser la personne qui est devant. Les règles de comportement au buffet sont strictement respectées, même s'il n'y en a pas.

Les gens discutent de leur vie, de leur soucis. Beaucoup parlent d'autisme. Il n'y a personne qui change de sujet parce qu'il est mal à l'aise ou parce que cela ne l'intéresse pas.

Les gens se comprennent. Ils semblent tous avoir des problèmes similaires. Du coup, il y a des bons conseils réalistes, pas de théories comment changer le monde.

Les enfants qui sont dans la salle se lèvent et courent. Certains crient parce qu'ils sont submergés par les émotions ; c'est difficile de voir tout ce beau monde. Malgré ceci, il n'y a aucun regard méprisant. Pas de reproches envers les parents qui "ne savent pas élever leurs enfants".

Les gamins qui ont fini de manger jouent dehors sur la place de jeu protégée par une barrière. Même s'il n'y a pas de jeu commun, il n'y a pas de bagarre. 

D'autres enfants sont assis à table avec leurs pamirs (protège-ouille) sur la tête. Cela ne provoque aucunement des questions auprès des gens présents, pas de regards discriminants non plus. Certains enfants s'occupent avec leurs tablettes et smartphones. Là aussi, pas de remarques des gens présents style "il ne faut pas laisser ce genre de gadgets électroniques aux petits" ou "à notre époque, on savait comment s'occuper".

Il fait chaud. La température, mais aussi les vives discussions, assèchent les gorges. Tout le monde boit de l'eau et des boissons sucrées à volonté. Les adultes se permettent même un peu de vin tout en étant raisonnable. Personne ne se soucie de l'addition parce qu'il y a un trou dans le budget suite à la dernière facture thérapeutique refusée par l'assurance-invalidité. 


Le temps file beaucoup trop vite. Mon rêve va bientôt se terminer. Mais je ne me réveille pas, même quand je me dis que je dois me lever pour aller au travail... le rêve continue.

En fait, je réalise que ce n'était pas un rêve. C'est bel et bien la sortie familiale annuelle d'Autisme Suisse Romande ! Merci à eux de nous permettre de vivre un tel moment une fois par année!



PS: Comme en dehors des fêtes de fin d'année nous sommes tous moins sollicités, vous avez peut-être envie de soutenir l'association Autisme Suisse Romande maintenant ?







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